Mise à jour du 13 août 2025 : cet article a été modifié pour corriger une information erronée concernant l’utilisation des plaque d’immatriculation jaune sur les véhicules de collection.
Impossible de passer à côté : la plaque immatriculation jaune continue de faire tourner les têtes. Qu’on l’aperçoive sur une voiture de collection, une youngtimer bichonnée ou un véhicule rétro customisé, elle évoque immédiatement une autre époque. Mais est-elle encore légale ? Peut-on encore rouler avec une plaque jaune en France ? Quels sont les risques d’amende ou de refus au contrôle technique ? Et surtout : comment bien la choisir, l’acheter, ou même la personnaliser sans enfreindre les règles ?
De ses débuts dans les années 90 à sa disparition au profit des plaques blanches, on vous raconte tout sur l’évolution de la plaque jaune : qui peut encore l’utiliser aujourd’hui, où trouver une plaque jaune homologuée, aux bonnes dimensions, avec TPPR et finitions au top (plexiglas, aluminium, rivets…).
Parmi les différentes couleurs de plaque d’immatriculation autorisées ou tolérées en France, la version jaune occupe une place à part, entre souvenir d’une époque révolue et symbole esthétique fort.
D’où viennent les plaques jaunes en France ?
Les plaques d’immatriculation jaunes ont marqué toute une génération d’automobilistes. Mais peu savent réellement d’où elles viennent, ni pourquoi elles ont un jour été généralisées, puis remplacées. Pour mieux comprendre leur place dans l’histoire des plaques françaises, remontons le temps.
Retour sur les débuts : les premières plaques colorées
L’usage des couleurs sur les plaques d’immatriculation ne date pas d’hier. Dès les années 1950, certains véhicules utilitaires arborent des plaques noires ou plaques blanches selon leur catégorie. Mais il faut attendre les années 1980 pour voir apparaître, de manière expérimentale, des plaques de teinte jaune, souvent réservées à des usages spécifiques comme les véhicules de location ou ceux des administrations.
Cette couleur n’est pas choisie au hasard : le jaune réfléchissant offre une excellente visibilité de nuit et sous la pluie, ce qui en fait un atout en matière de sécurité routière. C’est justement cette propriété qui va précipiter leur adoption généralisée dans les décennies suivantes.
De 1993 à 2009 : la généralisation des plaques jaunes
C’est en 1993 que le changement devient officiel : la France impose aux véhicules particuliers des plaques jaunes à l’arrière, avec lettrage noir. Cette mesure vise avant tout à améliorer la lisibilité pour les forces de l’ordre, notamment de nuit. À l’avant, en revanche, la plaque reste blanche — un choix mixte unique en Europe, qui marquera le paysage routier français pendant plus de quinze ans.
Durant cette période, la plaque jaune devient un standard, au point de devenir un symbole visuel fort de l’automobile française. Nombre de passionnés s’y attachent encore aujourd’hui, notamment dans le monde des youngtimers, où elle incarne une époque bien précise.
Pourquoi les plaques jaunes ont disparu ?
Le 15 avril 2009, avec l’arrivée du Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV), la France aligne sa réglementation sur celle d’autres pays européens. Objectif : harmoniser les plaques d’immatriculation à l’échelle de l’Union européenne, faciliter les contrôles transfrontaliers et standardiser la production.
Dès lors, toutes les plaques — avant et arrière — doivent être blanches à fond réfléchissant avec caractères noirs. Cette unification met fin aux plaques jaunes, sauf pour certains cas spécifiques comme les véhicules immatriculés au format FNI n’ayant pas réalisé de modifications administratives depuis 2009.
Quelle est la réglementation actuelle sur les plaques jaunes ?
Depuis la réforme du Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV) en 2009, la question revient sans cesse : les plaques jaunes sont-elles encore autorisées sur la route ? Face aux doutes et aux informations contradictoires, voici un point complet sur la réglementation en vigueur.
Peut-on encore rouler avec une plaque jaune ?
En théorie, oui. Si votre véhicule a été immatriculé avant 2009 sous l’ancien système FNI (avec un format de type 123 AB 45), vous pouvez conserver votre plaque jaune à l’arrière, tant qu’elle est en bon état, lisible et conforme aux dimensions réglementaires.
Mais attention : dès que vous effectuez un changement de carte grise, par exemple après une vente, une modification technique ou un déménagement, le passage au système SIV devient obligatoire. Et avec lui, les plaques blanches à l’avant et à l’arrière s’imposent.
Plaques jaunes et véhicules de collection : que dit la loi ?
Les véhicules en carte grise collection ne peuvent pas porter de plaque jaune, même s’ils en étaient équipés à l’origine.
Ils peuvent en revanche bénéficier d’une dérogation pour plaque noire (caractères blancs sur fond noir), à condition que leur date de première mise en circulation soit antérieure au 1er janvier 1993.
Résultat : le charme rétro reste possible, mais dans le respect du cadre légal — avec deux plaques noires avant et arrière, mais plus de plaques jaunes.
Cette tolérance permet aux collectionneurs de conserver le cachet visuel d’une époque, tout en respectant les exigences du Code de la route.
Quelles sanctions en cas de plaque non conforme ?
Rouler avec une plaque jaune non autorisée ou mal fixée peut vous exposer à des sanctions immédiates :
- Amende de 135 €, forfaitaire (3e classe)
- Contre-visite au contrôle technique
- Risque d’immobilisation du véhicule en cas de falsification ou d’éléments illisibles
Les forces de l’ordre ne plaisantent pas avec la lisibilité, la réflectivité et l’homologation. D’où l’importance de s’assurer que votre plaque — qu’elle soit jaune, blanche, noire ou décorative — est conforme à l’usage prévu.

Tableau comparatif : Plaque jaune vs Plaque blanche
| Critère | Plaque jaune (ancienne) | Plaque blanche (SIV) |
| Légalité | Oui, uniquement pour les anciennes immatriculations FNI toujours valides. Interdite pour les véhicules en carte grise collection sous SIV. | Oui, obligatoire pour toutes les immatriculations SIV depuis 2009, y compris les cartes grises collection. Ces dernières sont cependant autorisées à afficher une plaque d’immatriculation noire sur fond blanc. |
| Conformité CT* | Acceptée si fixée correctement et lisible, uniquement pour les véhicules encore en FNI. | Acceptée sans restriction |
| Esthétique | Rétro et vintage, typique des véhicules d’avant 2009. | Moderne, uniforme et standardisée au format européen. |
| Risque d’amende | Élevé en cas d’usage inadapté | Aucun risque si conforme aux normes |
| Usage recommandé | Uniquement pour les véhicules encore enregistrés en FNI. Possible en décoration hors circulation. | Tous les véhicules en circulation, y compris ceux en carte grise collection (avec option plaques noires). |
Qui peut (ou doit) utiliser une plaque jaune aujourd’hui ?
Si la plaque d’immatriculation jaune n’est plus la norme en France, elle n’a pas complètement disparu des routes. Certains profils bien spécifiques peuvent — ou doivent — encore l’utiliser.
Les véhicules encore immatriculés sous l’ancien système FNI
- Format d’immatriculation : type 1234 AB 56 (et non AB-123-CD).
- La plaque jaune peut être conservée tant que le véhicule n’a pas changé de propriétaire et n’a pas été ré-immatriculé sous le SIV.
- Dès qu’un changement d’immatriculation est effectué (vente, déménagement, passage en carte grise collection, etc.), la plaque jaune devient interdite.
Les véhicules hors circulation utilisés à des fins décoratives ou de collection privée
- Dans ce cas, la plaque n’a pas de valeur légale et sert uniquement d’élément esthétique.
- Interdiction de circuler sur la voie publique avec cette plaque si elle n’est pas conforme.
Les erreurs fréquentes : usage inadapté sur véhicules récents
Certaines erreurs sont malheureusement fréquentes, notamment chez les jeunes conducteurs attirés par l’effet visuel rétro. Installer une plaque jaune sur une voiture récente immatriculée en SIV (type AA-123-AA) est illégal et expose à :
- un rejet au contrôle technique,
- une amende forfaitaire,
- voire une immobilisation administrative du véhicule.
Il est donc essentiel de vérifier le type de carte grise avant toute personnalisation visuelle.
Plaque jaune : effet rétro garanti, mais attention aux contraintes légales
Avant de craquer pour une plaque jaune au look vintage, assurez-vous qu’elle est bien autorisée sur votre véhicule. En cas de doute, optez pour une plaque décorative à usage non routier, ou contactez un professionnel comme Plaques24 pour un avis conforme à la réglementation.
Où acheter une plaque immatriculation jaune conforme ?
La plaque d’immatriculation jaune séduit toujours par son côté rétro, mais elle doit répondre à des critères stricts pour être utilisée légalement sur la route. Alors, où se procurer une plaque jaune à la fois conforme, bien finie et respectueuse de la réglementation ? Voici les éléments à connaître avant de vous lancer dans l’achat.
Les matériaux possibles : alu, plexi, réfléchissants, rivets
Le matériau est un critère déterminant. Les plaques jaunes homologuées peuvent être conçues :
- En aluminium : matériau traditionnel, léger et rigide, il est souvent utilisé sur les modèles anciens.
- En plexiglas : plus moderne, plus esthétique et plus résistant, il assure une finition brillante et une excellente durabilité.
Quelle que soit la matière, assurez-vous que la plaque est équipée d’un film réfléchissant conforme pour garantir sa lisibilité, notamment de nuit. Quant à la fixation, elle doit impérativement se faire par rivets pour respecter les obligations légales.
Ce qu’il faut vérifier avant achat : TPPR, homologation, dimensions
Avant toute commande, vérifiez ces trois points essentiels :
- TPPR (numéro d’homologation) : ce numéro atteste que le fabricant est agréé. Il doit être visible sur la plaque.
- Dimensions : le format standard (520×110 mm pour les voitures) doit être respecté, sauf pour les véhicules anciens ou deux-roues, qui peuvent avoir des formats spécifiques.
- Conformité au Code de la route : la présence de l’identifiant européen (étoiles + F) est obligatoire, sauf pour les véhicules de collection, qui bénéficient d’une tolérance.
Ces vérifications permettent d’éviter tout risque de sanction ou de refus au contrôle technique.
Peut-on personnaliser une plaque immatriculation jaune ?
L’univers des plaques d’immatriculation jaunes attire autant les nostalgiques que les passionnés de personnalisation. Mais attention : si l’idée d’ajouter une touche unique à votre plaque est séduisante, la personnalisation d’une plaque jaune est limitée. Contrairement aux plaques SIV : toute personnalisation (police de caractères, couleur etc.) est en effet non homologuée.
Plaques déco pour usage non routier
Pour ceux qui souhaitent se faire plaisir sans contrainte, il existe une alternative idéale : la plaque décorative jaune, conçue uniquement pour un usage hors circulation. Parfaite pour :
- Un garage thématique,
- Une exposition automobile,
- Un événement vintage ou un shooting photo,
- Une décoration murale dans un univers passionné.
Dans ce cadre, tout est permis : couleurs, typographies créatives, logos, mentions personnalisées… à condition de ne jamais utiliser la plaque sur route ouverte.
Les plaques jaunes dans le reste du monde
Si la plaque d’immatriculation jaune a quasiment disparu du parc automobile français, elle reste bien ancrée dans le paysage routier international. Dans plusieurs pays européens, le jaune n’est pas un souvenir… mais bel et bien la norme. Tour d’horizon des usages au-delà de nos frontières.
Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas : la plaque jaune comme standard
Dans des pays comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore certains Länder allemands, les plaques d’immatriculation jaunes sont monnaie courante — voire obligatoires.
- Royaume-Uni (GB) : tous les véhicules motorisés disposent d’une plaque blanche à l’avant et jaune à l’arrière, une règle en vigueur depuis 1973. Ce contraste permet une meilleure visibilité dans les rétroviseurs et lors des contrôles.
- Pays-Bas (NL) : ici, la plaque jaune est utilisée à l’avant et à l’arrière. Elle est associée à une typographie noire standardisée, et chaque véhicule conserve son numéro d’immatriculation à vie, même en cas de changement de propriétaire.
- Allemagne (DE) : si les plaques classiques sont blanches, certains véhicules spécifiques (notamment les véhicules de location ou les utilitaires dans les années 80-90) arboraient des plaques à fond jaune. Ce n’est plus la norme, mais l’association visuelle demeure forte.

Cas particulier des plaques de transit allemandes
Un autre exemple marquant : les plaques de transit allemandes, appelées aussi Ausfuhrkennzeichen. Ces plaques temporaires, utilisées pour l’exportation ou le transport de véhicules à l’étranger, incluent souvent une bande rouge et un encadré mentionnant la date de validité. Mais il existe aussi des versions plus anciennes ou régionales à fond jaune, reconnaissables par leur apparence très marquée et leur usage éphémère.
Ces plaques, bien que non permanentes, ont nourri l’imaginaire collectif autour de la plaque jaune en Allemagne, souvent associée à des véhicules en transit ou à des démarches administratives spécifiques.
Usage de la plaque immatriculation jaune en Europe
| Pays | Usage de la plaque jaune | Statut légal |
|---|---|---|
| Royaume-Uni | Arrière uniquement | Obligatoire |
| Pays-Bas | Avant et arrière | Obligatoire |
| Allemagne | Transit ou usage spécifique | Partiel / Cas particuliers |
| France | Ancien système FNI | Toléré sous conditions |
Est-ce risqué de rouler avec une plaque jaune aujourd’hui ?
La plaque d’immatriculation jaune peut sembler anodine — voire stylée — mais son usage sur la voie publique reste strictement encadré. Et si elle ne respecte pas les critères en vigueur, vous risquez bien plus qu’un simple rappel à l’ordre. Voici les vrais risques encourus en cas de non-conformité.
Cas réels de refus au contrôle technique
De nombreux conducteurs se sont vu refuser leur contrôle technique à cause d’une plaque jaune jugée non conforme. Les motifs les plus fréquents :
- Absence de numéro TPPR
- Dimensions incorrectes (plaque trop petite ou non standard)
- Lisibilité insuffisante (usure, absence de film réfléchissant)
- Plaque en contradiction avec le système SIV pour les véhicules soumis au nouveau SIV.
Dans ces cas, le véhicule est recalé et doit subir une contre-visite. Une situation contraignante qui aurait pu être évitée avec une plaque homologuée et adaptée au format d’immatriculation.
Risques d’amende
En cas de contrôle routier, rouler avec une plaque jaune non autorisée vous expose à une amende forfaitaire de 135 € (3e classe), sans retrait de point, mais avec de possibles conséquences administratives si vous ne régularisez pas la situation.
Dans certains cas, les forces de l’ordre peuvent aller plus loin :
- Immobilisation temporaire du véhicule,
- Obligation de changement immédiat de plaque,
- Signalement à l’assurance en cas de défaut d’identification du véhicule.
Procédure si l’on souhaite changer de plaque pour se mettre en conformité
Si vous possédez encore une plaque jaune sur un véhicule passé au système SIV (format XX-123-XX), ou si vous avez installé une plaque rétro de manière non réglementaire, il est temps de la remplacer.
La procédure est simple :
- Commandez une plaque blanche homologuée auprès d’un fabricant agréé (TPPR).
- Vérifiez que le format et la fixation respectent la réglementation (520×110 mm, rivets).
- Installez-la en remplacement de l’ancienne plaque.
- Conservez une preuve d’achat en cas de contrôle.
Plaque d’immatriculation jaune : entre passion et réglementation, faites le bon choix
La plaque immatriculation jaune continue de séduire par son pouvoir évocateur, son esthétique rétro et son lien fort avec toute une époque de l’automobile française. Mais derrière son charme indéniable se cachent des règles strictes : homologation, format, usage, typographie… Rien ne doit être laissé au hasard.
Que vous soyez collectionneur, amateur de youngtimers ou simplement séduit par le look vintage, il est essentiel de bien connaître les conditions d’utilisation de cette plaque en France. Et si vous rêvez d’une personnalisation poussée, mieux vaut opter pour une plaque décorative à usage non routier, afin de concilier style et légalité.
En résumé : la plaque jaune est un clin d’œil au passé, mais elle ne s’improvise pas. Informez-vous, respectez la réglementation et, si besoin, orientez-vous vers des alternatives conformes — pour rouler stylé, mais sans risquer l’amende.
FAQ – Plaque Immatriculation Jaune
Est-ce légal d’avoir une plaque jaune à l’arrière de son véhicule ?
Non. Depuis 2009, la réglementation impose des plaques blanches réfléchissantes à l’avant et à l’arrière pour les véhicules immatriculés au format SIV. L’usage d’une plaque jaune à l’arrière n’est donc plus autorisé, sauf dans le cadre d’un véhicule possédant déjà une plaque d’immatriculation FNI.
Puis-je garder ma plaque jaune si je change de carte grise ?
Non. Tout changement administratif (nouvelle adresse, vente, modification technique…) entraîne automatiquement le basculement dans le système SIV, qui impose des plaques blanches. Vous devrez alors remplacer votre plaque jaune par une plaque blanche homologuée.
Quelle est la différence entre une plaque rétro et une plaque jaune actuelle ?
Une plaque rétro fait référence à un style esthétique (fond noir, typographie embossée, bords chromés…) et peut être utilisée à des fins décoratives ou sur des véhicules en carte grise collection. La plaque jaune, quant à elle, était un format légal en vigueur jusqu’en 2009 et n’est plus autorisée aujourd’hui que dans des cas très spécifiques (FNI conservé).
Peut-on commander une plaque jaune décorative ?
Oui, tant qu’elle est utilisée hors circulation routière. Les plaques jaunes décoratives sont parfaites pour un garage, une exposition ou un usage privé. En revanche, elles ne doivent jamais être utilisées sur route si elles ne respectent pas la réglementation (dimensions, lisibilité, TPPR…) ou ne sont pas autorisées à circuler selon la loi (cas des véhicules qui ne devraient pas conserver leur FNI).
Existe-t-il des plaques jaunes en version 3D ou 4D ?
Non, pas en version homologuée. Les plaques 3D ou 4D sont aujourd’hui proposées uniquement sur des fonds blancs conformes au format SIV. Une plaque jaune en relief serait considérée comme non réglementaire si utilisée sur route. Elle peut toutefois exister en version décorative pour un usage privé ou événementiel.